- Lors de la réunion, le bilan 2020 et les orientations budgétaires ont été présentés, les effets de la pandémie sur notre territoire ont été évoquées et l’élaboration du plan stratégique eurorégional 2021-2027 a été discuté.
- Malgré les difficultés causées par la pandémie, l’Eurorégion a présenté un bilan positif de ses activités.
Alors que cette année celebrera les dix ans d’existence du GECT Nouvelle-Aquitaine Euskadi Navarre, le Lehendakari Iñigo Urkullu a présidé cet après-midi la première Assemblée annuelle de l’Eurorégion de 2021. La présidente de la Communauté Forale de Navarre, Maria Chivite et le Président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, étaient également présents et accompagnés de leurs délégations. La réunion s’est déroulée en ligne, entre Gasteiz, Iruña, Bordeaux et Hendaye.
À l’occasion du dixième anniversaire de la fondation de l’Eurorégion, le Lehendakari a souligné que l’Eurorégion a su s’adapter aux changements de composition et de structure survenus depuis 2011. L’Eurorégion est aujourd’hui un projet consolidé qui réaffirme sa mission, ses valeurs et son ambition initiale, à savoir le développement transfrontalier des territoires dans le cadre d’une Europe unie.
Grâce aux appels à projets annuels plus de 140 projets ont été financés, plus de 10 partenariats stratégiques ont pu voir le jour et 7 projets européens ont été menés dans les différents domaines du Plan Stratégique. En bref, au cours de cette décennie, “l’Eurorégion s’est consolidée et s’est positionné en tant que référence dans le domaine de la collaboration transfrontalière européenne », a souligné le Lehendakari.
Dans le contexte pandémique actuel, vécu comme une réelle expérience globale, sociale et sanitaire, la volonté et la nécessité de travailler ensemble ont été exharcébées. « C’est précisément l’esprit de l’Eurorégion à l’occasion de son dixième anniversaire » a souligné le président.
Par ailleurs, les membres de l’Assemblée ont une nouvelle fois eu une pensée pour les personnes décédées du Covid-19 et leurs familles, ainsi que pour les professionnels des services essentiels qui permettent de garantir la santé, la sécurité et le bien-être de tous les citoyens. Ainsi, ils ont souligné l’importance de la responsabilité individuelle et collective pour surmonter cette situation. « Nous avons fait un grand effort pendant une longue année, nous devons le maintenir et continuer à respecter les mesures de prévention et d’autoprotection. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire marche arrière », ont-ils souligné.
Assemblée
Avant le début de la réunion, certains organes de l’Eurorégion ont été renouvelés, ont notamment été nommés de nouveaux membres du gouvernement basque à l’Assemblée, suite aux élections du 12 juillet dernier, ainsi que certains élus Navarrais.
Lors de l’assemblée, le bilan 2020, les orientations budgétaires pour 2021 ont été présentés. Le cadre des Appel à projets et le lancement de l’appel à projets » Citoyenneté eurorégionale « , prévu au 22 mars, ont aussi été approuvés.
En ce qui concerne les activités réalisées en 2020, il est clair que la pandémie a conditionné la vie de l’Eurorégion. L’effet de la fermeture de la frontière a été particulièrement grave pour les citoyens transfrontaliers qui vivent à cheval entre les trois territoires, les entreprises qui exercent leurs activités des deux côtés de la frontière et les partenaires impliqués dans des projets de coopération transfrontalière. Les conséquences ont été évidentes, avec une paralysie des relations familiales, sociales, économiques et culturelles. Cela s’est reflété dans les enquêtes menées en juin 2020 par l’Eurorégion auprès des citoyens transfrontaliers, d’une part, et des partenaires de projets transfrontaliers, d’autre part.
Lehendakari, en sa qualité de Président de l’Eurorégion (depuis mars 2020) a adressé plusieurs lettres au Président du gouvernement espagnol et au Premier ministre du gouvernement français demandant, au nom des trois régions, l’extension de la mobilité transfrontalière pour les citoyens entretenant des relations familiales, sociales, économiques et médicales des deux côtés de la frontière.
Malgré les difficultés causées par la pandémie, l’année 2020 est positive pour l’Eurorégion.
En 2020, deux appels à projets, dotés d’un budget global de 900 000 euros, ont permis de lancer 19 projets dans les domaines de la culture, de la mobilité, de l’éducation, de la jeunesse, du multilinguisme et du sport ; ainsi que 7 projets dans les domaines de l’aéronautique et de la fabrication avancée, de la sylver economy/santé, de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire, de la construction durable, des énergies renouvelables et des ressources marines et côtières. En outre, 7 partenariats stratégiques ont été développés et renouvelés et un nouveau partenariat a été signé.
Enfin, il convient de mentionner le processus engagé au sein de l’Eurorégion pour se doter d’un nouveau plan stratégique eurorégional pour la période 2021-2017, dont les principaux objectifs seront, entre autres, la durabilité, la numérisation, la cohésion sociale et l’emploi, conformément aux politiques de l’Union Européenne et axé sur la relance économique. Le travail de mise à jour a commencé l’année dernière et l’objectif est de l’approuver et de le présenter avant l’été.
L’Eurorégion
En 1992, la Navarre, l’Aquitaine et le Pays basque signent un accord de collaboration pour développer des relations institutionnelles dans le cadre de leurs compétences respectives, dans le but de favoriser les intérêts communs. A partir de l’année 2000, la Navarre porusuit cette coopération par le biais d’accords bilatéraux. Entre-temps, Euskadi et l’Aquitaine, à partir de ce protocole initial, avancent vers une autre structure de coopération régie par le droit communautaire, dotée d’une personnalité juridique, et dont l’objectif est de promouvoir la coopération interrégionale et transnationale entre ses membres, en plus de la coopération strictement transfrontalière. Ils créent en 2011, le Groupement européen de coopération territoriale (GECT) appelé « Eurorégion Aquitaine/Euskadi ». Suite à l’intégration des régions Limousin et Poitou-Charentes en 2016 et à l’incorporation de la Navarre, devenue effective en mars 2017, le groupement a été rebaptisé Eurorégion Nouvelle–Aquitaine Euskadi Navarre.
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