L’Eurorégion publie le rapport sur l’impact de la fermeture de la frontière sur la vie citoyenne transfrontalière 

Du 4 au 14 juin, 2 400 citoyen.nes de la zone transfrontalière, travailleurs transfrontaliers et partenaires des projets transfrontaliers des trois territoires ont répondu à l’enquête de l’Eurorégion Nouvelle-Aquitaine Euskadi Navarre pour mesurer l’impact de la situation générée par la fermeture de la frontière à cause de la crise de la COVID-19. L’objectif était de mieux connaître dans quelle mesure elle a affecté les relations transfrontalières.  

Via les témoignages recueillis, ce rapport de l’Eurorégion envisage mieux appréhender la réalité de notre vie transfrontalière afin de réduire autant que possible les conséquences négatives de la fermeture de la frontière pour les citoyen.nes concerné.es, comme la paralysie des relations familiales, sociales, économiques et culturelles.  

Principaux indicateurs de l’enquête  

Citoyenneté transfrontalière  

• 56% des personnes interrogées traversent la frontière plus d’une fois par semaine, et 15,8 % d’entre eux le font tous les jours ou presque tous les jours de la semaine.  
• Plus que deux tiers des personnes transfrontalières (68,4 %) se déplacent entre les territoires uniquement pour des motifs socio-économiques. Ainsi, les personnes transfrontalières se déplacent entre les territoires principalement pour faire des achats (79,1 %), pour des raisons personnelles telles que se rendre dans une résidence secondaire ou rendre visite à des amis ou parents (59,7 %), pour pratiquer des sports ou des loisirs (49,9 %) et pour des activités culturelles (39,2 %).  

• Deux tiers des citoyen.nes transfrontalier.ères (66,9%) se considèrent comme étant entièrement ou très affecté.es par la fermeture de la frontière. 89,4% des personnes transfrontalières ont cessé d’exercer certaines activités socio-économiques à cause de la fermeture de la frontière.   
• 83,8 % des personnes transfrontalières considèrent la coopération transfrontalière essentielle ou très importante pour améliorer la condition transfrontalière. Ainsi, 75,1 % des citoyen.ennes transfrontalier.ères considèrent qu’il est important de promouvoir l’activité économique transfrontalière, suivi par le soutien aux activités sportives, culturelles et sociales (47,9 %). 
  

Travailleur.euses transfrontalier.ères  

• Parmi les personnes ayant répondu à l’enquête, 31,5 % sont des travailleur.euses transfrontalier.ères. Sur ces 31,5 %, 23,5 % se déplacent également pour des raisons socio-économiques. 27,5 % des travailleur.euses transfrontalier.ères travaillent dans le commerce, l’hôtellerie et le tourisme, suivis par les services professionnels (14,6 %).  

• Les travailleur.euses transfrontalier.ères pouvaient traverser la frontière dans ce contexte de crise. Malgré cela, 67,5 % des travailleur.euses transfrontalier.ères ont été totalement ou très affecté.es par la fermeture de la frontière.  
• 53,3 % des entreprises employant des travailleur.euses transfrontalier.ères ont adopté des mesures extraordinaires liées à l’impact de la COVID-19 : télétravail, demandes de chômage partiel, réductions du temps de travail, licenciements. Des difficultés ont été liées à ces mesures, notamment pour traiter les dossiers de demande de chômage partiel, de financement et de préparation de la reprise de l’activité. D’éventuelles actions ou mesures ont été proposées pour, dans le cadre de la coopération transfrontalière, contribuer à atténuer l’impact de la fermeture de la frontière sur la vie quotidienne des travailleur.euses transfrontalier.ères. Ainsi, 56,8 % des enqueté.es considèrent qu’il est pertinent de soutenir les travailleurs dans leurs démarches liées à l’emploi et la promotion d’initiatives visant à encourager le travail transfrontalier (46,7 %).  
• 91 % de travailleur.euses transfrontalier.ères considèrent la coopération transfrontalière comme essentielle ou très importante pour améliorer leur situation professionnelle. 
  

Projets eurorégionaux  

• Les partenaires des projets eurorégionaux ont indiqué que le 37,8 % des projets ont été totalement affectés ou très affectés par la COVID-19. 48,6 % des partenaires eurorégionaux considèrent que la fermeture de la frontière aurait un l’impact social sur leur entité.  
• 91,9 % des partenaires eurorégionaux considèrent comme essentielle ou très importante la coopération transfrontalière pour atténuer l’impact de COVID-19 sur les projets. 
  

Accès au rapport 

Les versions du rapport sont disponibles en français,  en espagnol, en basque et en anglais.